Ce site personnel, construit pour le simple plaisir d'apprendre, sera utile aux amoureux d'aujourd hui et de demain de la Sardaigne, cette île centrale de la Méditerranée, berceau de tant de grandes civilisations. Je le dédie à tous les passionnés des livres que l'on referme avec plus de questions que de réponses, enfin il peut intéresser ceux qui comme moi essaient de pratiquer la libre pensée sans aucune limite fixée par d'autres qu'ils s'appellent parti, famille, religion ou patrie, avec comme seule contrainte, le respect de l'autre et de sa différence.

... ils se souviennent, au mois de mai, d'un sang rouge et noir, d'une révolution manquée qui faillit renverser l'histoire. Je me souviens surtout de ces moutons effrayés par la liberté s'en allant voter par millions pour l'ordre et la sécurité ...

Comment éviter le recul de droits de l'homme ?

Les droits de l’homme, mais de quoi parlons-nous précisément ?

La question concerne-t-elle notre pays, l’Europe ou le Monde ? En vérité, comme tout un chacun, c’est certainement de moi qu’il doit s’agir en premier lieu. Toutefois, j’envisagerai le troupeau des hommes répartis sur la planète.

Allons-y pour le hit-parade des droits de l’homme, ce n’est que mon avis, mais selon moi en premier, je classe :
- le droit de manger et de voir ses enfants manger à leur faim, le droit de vivre décemment dans un habitat personnel décent, salubre, suffisant, avec la capacité de s’habiller décemment, et le droit d’aimer qui on veut et de vivre ensemble.
- le droit à l’éducation pour nos enfants, le droit aux soins de santé.
- le droit à l’utilité, indispensable pour ressentir le bien-être de l’appartenance à la communauté des hommes.
Ce n’est que bien après avoir acquis ces droits fondamentaux, que l’on pourra parler des droits contenus dans ces beaux traités, par ailleurs ratifiés par tant de dictatures : le droit de s’exprimer librement, le droit de se réunir, etc.

Je pense que ces droits de l’homme, que j’appelle, ‘ culturels ‘ sont réservés aux économiquement forts.

Or, aujourd’hui la richesse est pour les financiers, les forts en thème, les universitaires doués. Ici, en Europe, on n’a plus besoin des ouvriers de charbonnage, des ouvriers de la métallurgie, fini les verreries, les ateliers de confection, etc. Le peuple du travail n’est plus nécessaire, dans nos pays, à la finance triomphante. Leurs esclaves sont ailleurs. Voilà pourquoi il y a, et il y aura encore, un recul des droits sociaux, tellement liés aux droits fondamentaux de l’homme.

Et si on arrêtait d’en parler comme des intellectuels ? Au diable tous ces discours politiquement correct. La courtoisie n’empêche pas l’engagement clair pour ses idées. Faire preuve de pédagogie, de clarté, de simplicité, la défense des droits de l’homme n’est pas l’apanage d’une minorité d’intellectuels ou prétendu tel.

Que faisons-nous ? Que pouvons-nous pratiquement faire pour éviter leur recul ?

Que faisons-nous, nous en discutons, comme moi en ce moment. Il arrive même qu’entre-nous, les favorisés, nous nous querellions pour un détail d’idéologie. Que tous ceux qui constituent cette minorité favorable au respect de la personne humaine, s’unissent.

Pratiquons la tolérance, mais pas une tolérance molle qui flirte avec la faiblesse. La tolérance doit être militante.

En toutes circonstances, défendons l’équité, la justice, rejetons toutes les formes de corruption, d’abus de pouvoir. En toutes circonstances, cela signifie aussi de marquer son désaccord vis-à-vis d’un ami, d’un frère, d’une sœur, d’un parent. Une parole raciste est une parole raciste, fût-elle prononcée par une personne proche et sympathique. Une tolérance militante de tous les instants.

Et si nous ramenions les débats de société au cœur de nos discussions ? Et par débat de société, je ne parle pas seulement du racisme, de l’extrême droite, du mariage pour tous, je veux parler surtout de la lutte contre ces brigands financiers qui régentent la planète avec l’aval complice de la plupart de nos dirigeants (de droite et de gauche), tout est bon pour spéculer : l’alimentaire, l’eau, la planète. Nous devrions nous en préoccuper beaucoup plus.

Le plein emploi, au sens marchand, est terminé en Europe. Il n’a d’ailleurs existé que peu de temps. Il s’agit donc d’offrir un rôle à chacun, une utilité, le droit de se sentir intégré, incorporé à la communauté. On s’étonne du décrochage scolaire de tant d’enfants, inquiétons nous d’abord du décrochage social de leurs parents. Une autre société doit naître, basée sur d’autres comportements.

Notes complémentaires :
- la multiplication des lois protégeant les minorités n’est à vrai dire qu’un signe du mauvais état des droits et libertés de tous. Dans le même ordre d’idée, quand les droits fondamentaux de la femme sont bafoués, ce n’est pas un signal favorable pour les hommes.
- les gens réclament des droits, en oublieraient-ils qu’ils ont des devoirs ? c’est bien vrai, là est tout le problème de la responsabilité de chacun. Toutefois, pourquoi le rappeler d’abord aux sans grade, aux sans emploi, aux sans confiance, et si on commençait par le rappeler à ceux qui se sont attribués tous les droits au mépris de toute solidarité, de toute humanité, et souvent de toute légalité.
- nous consommons les ressources naturelles de notre planète comme si nous étions la dernière génération. Continuons et nous serons effectivement la dernière génération ?
- les droits de l’homme sont universels, c’est un fait, mais ce caractère universel ne doit pas nous faire oublier que les hommes et femmes de notre rue, de notre commune ont aussi droit à la dignité. Et là à proximité, ne pouvons-nous pas agir plus facilement ?
- trop de lois, trop de textes, trop d’amendes en tous genres limitent notre liberté individuelle. Dis comme cela, on y croirait presque. Mais l’homme est un loup pour l’homme dans la jungle du marché triomphant. Depuis des siècles, le christianisme, le socialisme se cassent les dents pour rendre l’homme solidaire. Jean Guéhenno, écrivain français, dit : j ’accorde qu'il y a des braves gens partout. Mais si l'usage autour de vous permet que vous fassiez travailler les gens à dix francs par jour, si bon que vous soyez, l'idée ne vous viendra pas de les payer vingt francs.